ATTENTION À CE QUE L'ON DIT DE VOUS !

Le 2 janvier 2022, déjà 3 femmes mouraient sous les coups de leur tortionnaire, non pas de leur compagnon ou même ex compagnon, car ce terme est synonyme de partages, de confiance.... et la confiance se mérite. Elle ne s'obtient pas par la menace, la peur, l'avilissement, la violence, la manipulation.

Le fait de vouloir punir ces tortionnaires n'est certainement pas suffisant, les enfermer en prison, leur demander un dédommagement financier, obtenir des mesures d'éloignement ne fera que déplacer le problème ailleurs et leur donner l'occasion de retrouver une autre proie ! Et surtout cela ne fera qu'accentuer leur colère ou leur rage.

En finir avec ces schémas récurrents va nécessiter un changement radical de part et d'autre, quand les tortionnaires ne rencontreront plus de proies faciles sur leur route, ils s'épuiseront automatiquement ! On ne peut rester une proie facile à manipuler éternellement que ce soit dans notre vie personnelle, professionnelle, au risque de s'éteindre à petit feu, de se consumer.

Devenir une proie facile est déjà, si je puis dire, un héritage qui peut nous arriver de nos aïeux, nous avons quelque fois un parent plus ou moins éloigné sur qui arrivait toutes les injustices possibles et dont tout le monde profitait. Toujours prêt à rendre service, oubliant ses propres besoins, et ne recevant aucune gratitude, dénigré.

Être malmené, injurié, dénigré devient une façon d'être pour certains d'entre nous, ce qui amène les autres à penser, agir, décider pour nous. On reçoit l'héritage inconscient de notre lignée familiale, leurs émotions ( voir l'article sur l'épigénétisme ), sans parler des injonctions familiales dans notre enfance et celles des figures d'autorité autour de nous.

Il suffit d'une rencontre, qui paraît magique au début car elle nous " éloigne de notre quotidien " pour avoir l'impression qu'un - sauveur - va prendre soin de nous et nous valoriser ! Bien sûr, en étant dévalorisé depuis longtemps nous n'avons jamais eu l'occasion de nous connaître vraiment, de faire notre propre connaissance avec cet être si particulier et unique que nous sommes réellement.

La proie est bien ferrée comme un poisson au bout de la ligne du pêcheur. Progressivement l'enchantement devient cauchemar, un geste qui paraît anodin, une parole qui grince dans nos oreilles vont arriver assez vite, ou un événement familial tel la naissance d'un enfant par exemple. Cela ne donnera qu'un prétexte de plus au tortionnaire pour assurer son emprise sur sa proie.

Si vous examinez de près la photo jointe à mon article vous verrez un court récapitulatif des paroles qu'une femme peut entendre au fil d'une journée, d'une simple journée de son quotidien ; tout ou rien devient prétexte à une insulte, une parole blessante qui est là juste

" pour rire" parce que oui, forcément nous n'avons jamais eu d'humour dans la vie, à moins que nous n'en avons jamais eu l'occasion..... de rire de nous.

Vous pouvez rajouter d'autres phrases blessantes, il en existe de plus vulgaire que je n'ai pas ajouté volontairement, mais vous les savez également comme moi. Des phrases lancées au cours d'une conversation, au milieu d'un repas de famille, en public.... histoire que d'autres entendent la " blague " et pour vous mettre encore plus mal à l'aise.

C'est un moyen indéniable pour vous isoler encore plus et ainsi être sous la coupe de votre manipulateur qui renforce au fil du temps sa puissance et son pouvoir. Mais " chut " il ne faut pas parler c'est inutile, nous sommes tellement éteinte que la honte à pris le dessus également, le déni, la peur de perdre ses enfants, de devoir se justifier devant notre famille, nos amis, enfin ceux qui sont encore là , devant l'administration, la police si l'on porte plainte, la justice....Cela paraît tellement inconcevable et irréaliste, que l'on a l'impression d'être de l'autre côté du miroir.

Ces paroles blessantes sont autant de coups de poignard qui laissent des cicatrices émotionnelles, psychologiques, physiques.... tout ce qui touche notre esprit, notre intégrité propre, notre être va atteindre nos cellules et toucher un jour ou l'autre une partie de notre corps physique pour développer une maladie quelconque ou un mal récurrent qui va bloquer une partie de celui-ci. Ce qui ne donnerait encore qu'une occasion de plus à notre tortionnaire pour nous anéantir un peu plus.

Il est toujours possible de se réveiller si je puis dire de ce plus ou moins long cauchemar, un événement déclencheur, une main tendue, un article dans un magazine ou sur internet, un âge clé pour notre généalogie ou notre histoire familiale, une parole ou une attitude de trop et vous pouvez reprendre les rennes de votre vie, ne plus laisser personne avoir d'emprise sur vous, ce n'est certainement pas facile ni faisable du jour au lendemain, il faut du temps pour cicatriser ! Et pour réapprendre ou apprendre à vous aimer pour de vrai cette fois ci .

Il ne suffit pas de rayer une personne de votre vie, de fuir continuellement, de vous calfeutrer seule .... au cas où. Mais il est nécessaire de comprendre les schémas d'une lignée familiale, pourquoi une personne quelle qu'elle soit devient une proie et subit de la maltraitance ; Cela évitera certaines récidives dans votre vie et surtout dans votre généalogie.. n'oubliez pas les héritages transgénérationnels ceux dont on hérite bien malgré nous et que nous transmettons à notre tour à notre descendance existent bel et bien et que la psychogénéalogie nous permet d'en comprendre les rouages. Il serait inutile de transmettre notre déni, notre peur, notre colère, nos secrets les plus enfouis, notre honte..

Il est plus que primordial si je puis dire de mettre en avant la VIE, de prendre soin de vous, de vous reconnecter à votre créativité, votre être profond c'est à dire qui vous êtes vraiment, ce à quoi vous êtes destiné dans votre vie.

Nous sommes tous des êtres à part entière, uniques, avec des possibilités, des dons ou des capacités qui vont nous permettre d'évoluer, de partager, transmettre... et c'est cela qui est important.

Alors ne laissons personne décider pour nous, parler pour nous, vivre à notre place, ou surtout nous prendre la vie, notre vie.